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Julie Rechagneux
Julie Rechagneux

Défendons le pruneau d'Agen, symbole de l'excellence française !

L’agriculture française souffre. Des décennies de choix politiques désastreux, que ce soit au niveau national ou européen, ont conduit notre modèle agricole dans une impasse. Concurrence internationale déloyale, traités de libre-échange, multiplication des normes ou encore écologie punitive, rien n’aura malheureusement été épargné à ceux qui accomplissent pourtant la plus noble de toutes les tâches, celle de nourrir les hommes. A tout cela s’ajoutent des contraintes climatiques de plus en plus fréquentes

Pour autant, nombre de nos produits agricoles, symboles de notre savoir-faire unique, demeurent heureusement des références partout dans le monde. Parmi eux, le pruneau d’Agen occupe une place tout à fait essentielle dans la région Aquitaine. Dès le 17ème siècle, celui-ci traversait déjà les mers et les océans pour se vendre ensuite dans le monde entier. Il a toujours fait partie des ravitaillements de la marine à voile du temps de la Royale et, plus tard, de la marine marchande à vapeur.

Cependant, il subit lui aussi les affres de la concurrence internationale déloyale, venue principalement de l’autre côté de l’océan. Des pruneaux chiliens, argentins ou californiens à faible coût sont importés en France, mettant ainsi en danger nos propres producteurs. C’est pourquoi je suis allé directement à la rencontre de pruniculteurs en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne pour écouter leurs revendications, et bien sûr leur apporter mon soutien face aux difficultés auxquelles ils font face.

Des difficultés conjoncturelles liées aux contraintes climatiques évidemment, à l’image des inondations de cette année, mais aussi des difficultés structurelles qui sont aggravées par des choix politiques aberrants. Le 1er janvier 2024, le gouvernement a ainsi décidé de déclasser le pruneau dont le Nutriscore est passé de A à C alors qu’il est pourtant fait de sucre 100 % naturel, ce qui le classe maintenant au même rang que certaines boissons industrielles hyper-sucrées comme le Coca-Cola. Une décision typique d’une technocratie complètement hors-sol !

Car si c’est d’abord la concurrence internationale et l’ouverture de notre marché aux produits du monde entier qui est la cause première de cette situation agricole, une autre sorte d’entrave rend aussi leur travail quotidien infernal, la multiplication des règlementations nationales et européennes. La France n’est pas seulement un enfer fiscal, c’est même avant tout un enfer normatif ! Et les pruniculteurs subissent de plein fouet cette réalité douloureuse.

Fort heureusement, l’espoir demeure, rien n’est perdu ! Lors de cette rencontre sur le terrain, j’ai pu me rendre compte à quel point ces producteurs aiment passionnément leur métier, veulent le transmettre aux nouvelles générations et croient à un retour du bon sens dans les années à venir. Le pruneau d’Agen reste une appellation réputée et appréciée mondialement, comme en témoigne son obtention récente d’une Indication géographique protégée (IGP) en 2022. Ses qualités, ses bienfaits et ses caractéristiques si particulières ne seront jamais égalées par ses concurrents internationaux.

Alors battons-nous politiquement pour rompre avec les politiques agricoles mortifères menées depuis des décennies. Décrétons d’urgence un moratoire sur les traités de libre-échange qui ruinent nos agriculteurs. Réduisons la quantité de normes imposées à nos producteurs pour leur redonner de l’oxygène. Faisons réellement appliquer les lois EGALIM pour que leur travail soit enfin rémunéré à leur juste valeur. Accordons enfin une priorité nationale et locale à nos produits, notamment dans les marchés publics, pour leur offrir davantage de débouchés.

Défendre le pruneau d’Agen, c’est défendre le terroir, un produit d’exception, des agriculteurs fiers et courageux qui ne demandent qu’à vivre dignement du fruit de leur travail. Vous pouvez compter sur mon engagement et sur celui du Rassemblement National !

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